Albion: mes tribulations outre-Manche.

Enfermez un groupe d’expatriés français dans une pièce. De quoi parlent-ils ? En moins de 10 minutes, ils auront commencé à discuter gastronomie. Et toujours dans une optique : « Ca ne vaut pas la France », « Je veux du Saint Nectaire » « Non mais tu as vu ce qu’ils mangent ».

Le Français est un intégriste de la bonne bouffe. Et du bon vin. Amis chauvins, soyez content, je reconnais que la cuisine française est la meilleure du monde. A partir de là, le problème que j’ai parfois avec mes compatriotes est leur manque d’ouverture d’esprit. Parce que cette fierté en notre culture culinaire fait que certains d’entre nous se transforment en chien de Pavlov : « Pas français = pas bon ». D’où pleins de stéréotypes dont l’éternel « la bouffe anglaise est dégueulasse ». Quelques explications sur les Britanniques et leurs habitudes alimentaires. Attention je m’apprête à faire pas mal de généralisation, les habitudes individuelles sont toujours très diverses.

Les Britanniques comme beaucoup de nos voisins européens ne considèrent plus le repas comme un rituel familial. C’est une tendance qui augmente aussi en France mais c’est ici plus visible.

Les familles anglaises cuisinent moins en général et ont plus recours aux plats livrés à domicile. Les membres d’une même famille auront tendance à manger chacun de leur coté quand ils ont faim. D’où profusion de junk food, fast food, takeaway, etc.
Conséquence directe : 39% des Britanniques présentent un surpoids, 19% souffrent d’obésité (pour comparaison les statistiques françaises sont à 30% et 9%).

Donc les Anglais mangent mal. Les enfants ici ne vont pas tous à la cantine. Beaucoup ont un Lunch pack, à savoir un sandwich, un paquet de chips et une barre de chocolat. D’ailleurs c’est également le déjeuner de pas mal de mes collègues de bureau.

Ils mangent mal mais que mangent-ils ? La suite demain.