Albion: mes tribulations outre-Manche.

En ce moment je fais très mec de base avec ma bière et du foot dans la tête. Je m’avachis dans mon canapé et je gueule sur l’équipe de France quand elle joue comme un banc de mérous. Vivement la fin de cet Euro 2004.

Cette transformation en supporter de salon ne s’opère heureusement que quelques fois par an. Je ne suis passionné que par les grands évènements. Ce n’est pas moi que vous surprendrez en flagrant délit de Téléfoot tous les dimanches.

Mes copines me disent que ça ne colle pas à mon image. Parce qu’elles me disent que suis in touch avec mon coté féminin. Parce qu’elles me classifient plutôt comme métrosexuel.

Parfois les personnes qui me connaissent peu (c’était le cas d’une Anglaise que je vois régulièrement en ce moment) sont surprises de voir mon entourage principalement composé d’amies filles et de si peu de mecs. Ca a commencé tôt chez moi. Mes premières vacances d’ado sans parents, je partais avec 7 filles. 7 filles pour moi tout seul.

10 ans plus tard, le schéma de mon cercle d’amis n’a pas tellement changé. 90% de mon carnet d’adresse est féminin. Je dois occuper, pour certaines de mes copines, le rôle que tient Stanford par rapport à Carrie dans Sex & the City. Sauf que je suis hétéro.

Je m’entends mieux avec les femmes qu’avec les hommes, je pense, ou alors je les aime tellement que je ne peux pas me passer de leur compagnie. Ca convient parfaitement à mon équilibre personnel mais je me retrouve parfois dans des situations bizarres. Exemples :


- Chninkel : « Ca va toi? Tu fais quoi ?»
Copine : « Je vais me faire épiler le maillot, c’est la brousse là »
Pas le genre de truc qu’on raconte à un pote normalement.

- Je suis au courant de détails qui habituellement restent entre copines : je sais quand Ally a ses règles, je sais quand Maria a couché pour la dernière fois, je sais combien de partenaires sexuels Stella a eu. C’est le genre de choses qu’on connait si on sort un certain temps avec une fille mais ça n’est pas mon cas. Je me demande comme je me suis retrouvé avec toutes ces informations.

- Ma girlfriend me fait des crises de jalousie parce que je reçois des textos (amicaux) de mes copines à toute heure de la journée et de la nuit. Bon j’en conviens, c’est louche.

En gros je me retrouve dans la situation de Mel Gibson dans What women want sauf qu’elles me disent tout ça volontairement. Et comme Mel, c’est parfois utile pour arriver à ses fins.

Je vous assure, les femmes n’arrêtent pas de m’étonner chaque jour.