Je vous avais expliqué
ici que les Anglais boivent plus que les Français. OK, il n’y a pas photo. Ils consomment également plus de drogues. Je pensais que l’expérimentation avec les substances illicites et la consommation étaient à des niveaux comparables à la France (et elles ne sont sans doute pas très éloignées). Mais la principale différence serait que les Britanniques sont des utilisateurs précoces. C’est ce qui ressort d’une
récente étude.
Des centaines de milliers d’écoliers britanniques, certains seulement âgés de 11 ans, ont déjà expérimenté les drogues dures, ce qui inclue l’héroïne et la cocaïne, et beaucoup plus prennent du cannabis ou des amphétamines de manière hebdomadaire, d’après cette étude.
Plus d’un pour cent des garçons âgés de 12 ans disent avoir déjà pris de l’héroïne. Un pourcentage équivalent de ceux âgés de 11 ans a essayé la cocaïne. Un encore plus grand nombre d’entre eux a déjà consommé du cannabis ou sniffé de la colle.
L’étude montre qu’un adolescent de 16 ans sur 9 prend de la drogue chaque jour. Dans ce cas il s’agit principalement de cannabis mais aussi parfois de drogues plus dures. Un tiers sont des consommateurs hebdomadaires.
8% des adolescents et adolescents de 16 ans reconnaissent avoir pris de la drogue chaque semaine au cours des 3 derniers mois, cannabis, ecstasy, LSD étant les produits plus courants.
L’étude s’intéresse aussi à l’alcool. 5% des enfants de 11 ans et 40 % des 16 ans boivent au moins une fois par semaine. 20 % de ces derniers avouent être saouls (ce qui ici est défini comme « boire jusqu’à se sentir malade et tomber par terre ») au moins une fois tous les 15 jours.
Pour ce qui est du tabac, environ un élève de 11 ans sur 20 fume chaque jour. Près du tiers des filles de 15 ans font de même (soit une augmentation de 40 % par rapport aux chiffres de 1998). Et ce sont de gros consommateurs. La moitié des fumeurs de 11 -16 ans grillent entre 6 et 15 cigarettes par jour.
Au final on se rend compte que la moitié des écoles primaires du Royaume Uni a déjà eu à appliquer des sanctions concernant l’usage de drogues dans leurs enceintes. Le rapport conclue par « Il y a trop peu, trop tard. Il est inutile de sermonner les adolescents de 12 ans dont les habitudes sont déjà formées. Il faut maintenant commencer à communiquer auprès des enfants de 6 ans.»
En gros, j’aurais été anglais, j’aurais connu ma première cuite à 11 ans, peu de temps après ma première cigarette. A 12 ans, j’aurais fumé joints et clopes en alternance, arrivant régulièrement en cours
spaced out. A 13 ans, je serais devenu actif sexuellement avec ma petite copine de 12 ans. Nous ne nous rappellerions pas très bien de notre première fois sur le canapé de ses parents, étant donné que nous étions passablement saouls et légèrement
stone. Dire que c’est comme ça que grandissent pas mal d'Anglais que les Français imaginent à l’age adulte avec un parapluie à la main, un chapeau melon sur la tête et le sourire pincé.